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L'OCTROI DE LYON 95 ficateurs, 44 aides-vérificateurs, 19 chefs de barrière, 4 capitaines, 8 lieutenants, 19 brigadiers et 259 préposés pour faire la perception et la visite aux barrières ; enfin 16 autres employés, y compris le directeur, composent l'administration centrale où toutes les opérations du ser- vice sont réunies et contrôlées. Ce personnel est à peine suffisant pour surveiller un rayon de 26 kilomètres, les arrivages du Ehône et de la Saône, pour faire le service à 34 barrières, à 2 abat- toirs, à 10 gares de chemins de fer et à 45 bureaux de l'intérieur ou se perçoivent les droits d'octroi constatés par le service des contributions indirectes et ceux dus sur les objets tarifés préparés ou fabriqués à l'intérieur, ou provenant des 355 entrepôts en matière d'octroi exis- tant à Lyon. Il est difficile de se faire une idée de l'importance d'un pareil service dont le mouvement est continuel, tant sous le rapport de la surveillance que sous celui de la percep- tion : aussi ne doit-on pas craindre d'entrer dans trop de détails, et d'étaler pièce à pièce, pour les faire connaître, tous les rouages de cette grande administration munici- pale. N'est pas employé d'octroi qui veut : de trop grands intérêts sont en jeu pour ne pas faire choix de très-bons serviteurs. L'employé d'octroi doit être honnête, dévoué, intelligent et accoutumé à la discipline. Il doit être brave égale- ment, car très-souvent il est obligé de faire appel à son courage pour arrêter les fraudeurs et résister à leurs at- taques. Aussi, c'est afin de trouver réunies toutes ces qualités dans les préposés, que l'administration recrute, autant que possible, son personnel parmi les sous-oflîciers quittant le service militaire pour rentrer dans la vie civile.