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434 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON
fonctions d'archiviste de la ville, et proposa pour son suc-
cesseur M. l'abbé Benoist.
Il mourut en 4748. — Eu 4759, sa veuve, Agathe
Estienne demanda uue pension au Consulat, et celui-ci,
« pour lui témoigner sa reconnaissance, pour les services
que son mari avoit rendus à son pays, décida que cette
dame, veuve de M. André Perrichon, écuyer, chevalier
des ordres du roy, et Thérèse Perrichon, leur fille, rece-
vraient une pension de '1,000 livres, en considération de
la participation assidue et zélée du défunt aux affaires de
la commune, depuis'! 705, époque de son entrée au ser-
vice. » (Act. cous.)
André Perrichon aimait les livres et il s'était formé
une bibliothèque, dont les frères Duplain firent paraître
le catalogue en 1739.
André Perrichon avait été secrétaire du commerce ,
en ! 742, et directeur des droits de douane. De son
mariage avec la fille de Raymond Estienne, échevin de
Lyon , il avait eu, entre autres, Dominique Perrichon,
né vers \7iî, mort le 3 février 1798, licencié de Sor-
bonne, prieur de Saint-Nicolas-de-Motices, syndic du
clerg-é du diocèse, chamarrieT de Saint-Paul, et vicaire-
général h Vienne.
L'abbé Perrichon était aussi un amateur distingué de
livres, mais il dut s'en séparer de son vivant. Il les vendit
en 1791, a entraîné, dit le catalogue, par des circons-
tances qu'il n'étoit pas dans la prudence humaine de
prévoir, » ce qui veut dire que la Révolution frappait
déjà à la porte, et que l'abbé Perrichon, en homme p r u -
dent, se défit volontairement de ses livres pour chercher
un abri contre les fureurs de la démagogie qui devait
faire, peu après, tant de victimes et de ruines. Cette
bibliothèque contenait 140(5 numéros. « Le catalogue,