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BIBLIOGRAPHIE. 213
nation mixte, et les chanoines de Notre-Dame furent au-
torisés à y tenir également leurs réunions capitulaires.
Rien ne fut plus changé dans la suite, et, en 1789, quand
les trois ordres s'assemblèrent à Montbrison, comme ville
capitale du Forez, le clergé se réunit dans la salle de la
Diana. Le 8 août 1791, elle fut adjugée pour 2,875 livres
à un aubergiste, et servit successivement de dépôt de
marchandises et de grenier à foin : c'est alors qu'elle fut
singulièrement dégradée ; en 1862, la municipalité se dé-
cida à acheter cet intéressant immeuble et, comme nous
l'avons dit, le fit magnifiquement restaurer. La Diana en
était digne, car elle résume véritablement l'histoire de la
province. Son nom a grandement exercé l'ingéniosité des
curieux. Les uns y ont vu le souvenir d'un ancien temple
de Diane ; d'autres une corruption du mot dccanatus et
doyannal; d'autres ont évoqué à ce sujet la mémoire de la
belle Diane de Châteaumorand. Toujours est-il certain
que, jusqu'au commencement du xvn* siècle, la salle
s'appelait seulement la « grande salle du cloître. » En
1614, on voit surgir la dénomination de « grande salle
du doyenné de Nostre-Dame ». Mais il existe un titre
retrouvé par M. L.-P. Gras, qui semble devoir éclairer
la question. L'emplacement de l'église Notre-Dame et
par conséquent celui "de la salle, faisait partie, au XIH*
siècle, de la paroisse de Moind. Or, le terrier de l'Hôtel-
Dieu de Montbrison renferme un document où est men-
tionné, en 1493, le chemin « tendant de la croix de Cin-
drieuà la Diana, en la paroisse de Moind ». Il y avait donc
une localité voisine portant ce nom qui sera venu plus tard
à la salle des Etats, peut-être comme souvenir, peut-être
comme corruption du mot doyannat.
La salle de la Diana forme un vaste parallélogramme
de 19 mètres *5 centimètres, sur 8 de largeur; elle était