Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                    LES\DUCS DE BOURBON                      493
nel. Depuis plusieurs années, j'hésite à vous adresser cette
requête; mais le temps s'écoule, plusieurs des témoins que
j'aurrais à invoquer ont disparu et, à la fin, mon silence
pourrait devenir un argument contre moi-même. Deux faits
récents, qui se sont produits dans la Revue, me mettent dans'
l'obligation de m'expliquer. D'ailleurs, il s'agit d'une ques-
tion littéraire et, quelque minime que soit ma personnalité,
 ma cause est celle de tous ceux qui tiennent une plume, et
 elle intéresse directement .le bon ordre et la discipline de la
 République des lettres.
     L'année dernière, M. Bonnassieux, dans son excellente
 étude sur-la Réunion de Lyon à la France, et M. Vachez, dans
 ses Recherches sur les familles chevaleresques aux croisades,
 ont attribué à M. de Cliantelauze la paternité de notes de .
 VHistoire des ducs de Bourbon et des comtes du Forez de La
 Mure qui m'appartiennent exclusivement. J'ai réclamé, et ces
 Messieurs ont pu reconnaître le bien fondé de ma récla-
 mation.
     Mais ce n'est pas le tout, non-seulement je suis Lauteur
 de toutes les notes anonymes répandues à profusion dans cet
  ouvrage, mais encore c'est moi qui ai élaboré le plan de tout
  le.travail d'annotation, qui ai dirigé la recherclie des docu-
  ments et en ai réuni le plus grand nombre, qui ai préparé
  l'ensemble et exécuté la majeure partie des détails.
      Quant à expliquer comment presque toutes ces notes sont
  anonymes, ce serait chose trop longue et fastidieuse à déve-
  lopper ; il me suffira de dire que cette publication devait
  être faite collectivement et sous nos deux noms. M. Chante-
  lauze ne se réservait que les derniers chapitres à partir du
   connétable de Bourbon, et nous ne signions pas pour ne pas
   laisser le public apprécier la part qui pouvait nous revenir à
   chacun. Car, si d'un côté mon rôle, comme créateur, direc-
   teur et exécutant de cet ensemble de.notes était plus grand,
   d'un autre, M. de Chantelauze, assumant la responsabilité pé-
   cuniaire de l'entreprise, se chargeant de toutes les démar-
   ches et de tous les frais, pouvait à juste titre réclamer cette
   moitié dans le succès de l'œuvre. C'était donc une convention
   aussi équitable que loyale que celle par laquelle il était en-
   tendu que tous les avantages honorifiques et les bénéfices
    qui pouvaient provenir de cette publication seraient parta-
    gés par moitié entre nous


                                             A,   STEYERT.