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486                       THIERRIAT

tation de cette tombe. Mais, dans son zèle à rappeler sur
la pierre tous les titres d'Artaud, Thierriat dépassa ie chiffre
 du crédit, et pour couper court aux difficultés qu'entraî-
nait l'ouverture d'un crédit supplémentaire par le
Conseil municipal, il paya le surplus de la dépense.
M. Chenavard, qui se trouvait fortuitement à Orange, à
la même époque, insista pour prendre à sa charg-e la
moitié de la dépense, et !je possède la quittance qui cons-
tate cet acte de pieux souvenir des deux artistes pour
Artaud.
   Bonnefond, au retour de Rome, n'obtint pourtant pas
sans difficultés la direction de l'Ecole de Lyon. Un autre
homme d'un grand talent, Trimolet, était digne aussi de
cette direction. Ce peintre aimable, né en 1798, laurier
 d'or en 1815, mort en 1866, nous a raconté lui-même sa
biographie dans la Revue du Lyonnais, 2e série, 1 er volume.
Cette biographie, comme sa peinture, est un chef-d'Å“uvre
de finesse. Pour qui sait lire entre les lignes, on voit
qu'en 1830, Trimolet aspirait à devenir le Directeur de
l'Ecole Lyonnaise ; Bonnefond l'emporta. Ce fut sans doute
 un excellent choix, mais si Trimolet eût été moins timide,
il était dig-ne aussi, par son haut talent, de diriger cette
belle école et certainement, elle n'aurait pas dégénéré
 entre les mains de celui qui a peint l'Intérieur du m é -
 canicien Brun, (1818,) qui avait été jugé digne de pein-
 dre le portrait du duc de Berry, peu avant la mort tragi-
 que de ce prince, qui a fait les portraits de la famille de
 Costa (1823), le tableau d'Amédée VIII, payé dix mille
 francs parle prince de Carig-nan, le portrait de ce prince
 (1831) devenu Char les-Albert et qui lui paya royalement
 son tableau, le portrait de la belle Mrae Grognier, exposé
 en 1852 au salon de la Société des Amis-des-Arts de
  Lyon, peinture qui excita l'admiration générale, ajouta