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THIERRIAT 483 du Mauresque, du Persan, de l'Indien, du Chinois même si original, si grotesquement spirituel. Et sous toutes ces manifestations de l'art, il montrait toujours, dans ses leçons, la nature et ses grandes lois d'harmonie et d'oppo- sition, d'unité et de variété infinie. C'est ainsi qu'en res- pectant les aptitudes et le tempérament de ses élèves, au lieu de les jeter dans le même moule et d'en faire des copistes plus ou moins heureux du maître, il a formé une masse de dessinateurs d'un talent infiniment varié et capables de faire face à toutes les exigences, à tous les caprices de la mode. Tel fut le secret de Thierriat, l'enseignement dont il n'eut jamais à se repentir, car peu ou beaucoup, il a t o u - jours obtenu quelque chose de ses élèves, et partout ils lui ont fait honneur, à Lyon, à Saint-Etienne, à Saint- Chamont, à Nîmes, à Paris, à Mulhouse, à l'étranger, dans toutes les villes où l'on fait de la soierie, du châle, du papier peint, de l'impression, et l'on peut dire que sa classe a été une pépinière universelle. Et cependant, tels étaient son activité et son amour du travail, que malgré le double enseignement de l'école des Beaux-Arts et de son école particulière, malgré la direc- tion des Musées anciens confiés à sa garde et la création des nouveaux Musées, il put encore produire un grand nombre de tableaux et d'études de fleurs et un plus grand nombre de paysages au crayon ou à l'aquarelle. Parmi les hommes de mérite qui l'ont honoré de leur amitié, on peut citer : le général Le Paultre de la Motte, les préfets Lezai-Marnézia, Gasparin, Rivet et Jayr, les maires de Lyon, Prunelle et"Terme, MM. Artaud, Baron et Saint-Olive, Perrin, notre grand imprimeur, le poète Sou- lary, Foyatier, Lemot, Legendre-Héral. Outre ses maî- tres, deux hommes l'ont aimé particulièrement dans sa