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  466                        Lies AiuntAN
 plusieurs de ses ouvrages qui sont répandus en différents
 endroits, particulièrement dans le château de Meudon
 (D'Arg., Environs de Paris 1768, p. 23), dans celui
 d'Anet (id. p. 218), dans la ménagerie de Versailles
 (c'étaient des arabesques sur fonds d'or avec des fables
 de La Fontaine, ( id. page 149. Piganiol, IX, p. 530) et
dans le château de la Muette, où il a fait des choses di-
gnes d'admiration, plus belles et plus ingénieuses que
tout ce qui s'était encore vu jusqu'ici en France dans ce
genre singulier. Il a aussi inventé une nouvelle fabrique de
tapisserie, dont le fond est une toile cirée préparée, sur
laquelle on applique des laines hachées ou broyées, de
différentes nuances et couleurs, selon que le sujet le de-
mande. Les tapisseries ont été bien reçues ; la beauté des
dessins a beaucoup contribué à eu relever le mérite. »
   M. de Nemestz dans son curieux Séjour à Paris (Leyde
1727, in.-12, p. 3 7 9 - 8 0 ) , nous conserve un fait de
l'histoire de cette fabrication si inconnue maintenant :
« Il y eut aussi dans le palais du Luxembourg, une ma-
nufacture de tapisseries, composées de laines hachées ou
pilées sur de la toile cirée, de l'invention d'Audran, garde
de ce palais, qui les a fait travailler chez lui. Mais ce
travail fut suspendu tout le temps du séjour de feue Ma-
dame de Berri au Luxembourg; Audran n'ayant pas
dans sa maison tout l'espace qu'une telle manufacture
demande. »
  Il était concierge du Luxembourg depuis le 5 juillet 1704
(Lacombe, p. 4 1 ; . (2)
  Nous ajouterons à ces renseignements trois reçus in-


  (1) Abecedario de Mariette extrait des Archives de l'art Français.
(Tome I, p. 38 et 39. Article sur les Audran).
  (2) Archives de l'art Français, Tome III, page 96. Brice IV, 130 et