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LES AUDRAN 4i9 des voeux dans l'intérêt de notre histoire et de nos beaux- arts et de poursuivre leur réalisation dans la faible m e - sure de son influence. Il en a vu déjà quelques-uns arri- vés à solution convenable ; le plus grand nombre a-t-il jamais dépassé la limite de ses livres ? Les personnages qui pourraient en assurer l'exécution les ont-ils même connus ? Il n'ose l'assurer. Toutefois il ne se découragera jamais. L'histoire des arts et de nos monuments, ainsi que celle des artistes, lui sont si chères qu'il recueille pé- niblement, chaque jour, des documents nombreux qui si- gnalent des fruits intéressants et inédits. On ne saura donc lui empêcher de mettre quelquefois en lumière des vérités désagréables, car il considère comme un devoir de ne plus les conserver. Il est arrivé à moment où les sujets se pressent en foule et où il n'a plus devant lui que l'embarras du choix ou la difficulté budgétaire des moyens de publication. On estimera plus tard s'il n'a pas apporté quelques assises utiles à ses. successeurs lorsqu'ils voudront retracer ou étudier l'his- toire générale des arts dans notre ville. Un croquis généalogique conservé à la bibliothèque nationale (département des manuscrits) a fait connaître qu'un ADAM AUDRAN était, à Paris, maître paumier au xvi me siècle et qu'il eut un fils nommé Louis. ' Les biographes disent que ce dernier était pourvu d'une des petites charges de la maison du roi et fut un des lou- vetiers de Henri IV (1). (1) L'article donné par Jal sur les Audran est des plus importants de son Dictionnaire critique de biographie et d'histoire (pages 79,à 82) Nous signalerons chaque fois, selon notre habitude, lorsque nous nous appuierons sur un document "fourni par cet auteur si consciencieux 29