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442                    SAINT-SAUVEUR

bourg et ses dépendances furent incorporés au Forez, et
encore faut-il dire que de ce côté, la ligne de démarça-
•tion entre les deux provinces resta toujours assez vague
 et mal définie. La commune de Saint-Sauveur fait actuel-
 lement partie du département de la Loire, mais elle est
limitrophe, au sud-ouest, avec l'arrondissement d'Issin-
geaux, et le caractère, les mœurs de ses habitants se res-
 sentent d'une manière évidente du voisinage de la Haute-
 Loire.
    Le Velay lui-même se rattache, d'ailleurs, d'une façon
 étroite, à l'Auvergne, et l'histoire nous montre ces deux
 contrées réunies par une longue communauté de desti-
 nées politiques. Le pays des Vélaunes a presque toujours
 été confondu avec le pays des Arvernes aux époques cel-
 tique, gallo-romaine et barbare et pendant une grande
 partie de l'ère féodale. Ce n'est que du xm e siècle et du
règne de saint Louis que date la séparation définitive et
 absolue des deux contrées.
   Dans tous les cas, l'institution de deux foires à Saint-
Sauveur, l'une le deuxième jour du mois de mai et l'autre
le lendemain de la fête de saint Luc, au mois d'octobre,
témoigne, avec la fondation d'un marché tous les vendre-
dis, de l'activité nouvelle qu'avait prise chez nous le com-
merce intérieur après la guerre de Cent ans. Le nombre
des foires privilégiées augmenta d'année en année sous
le règne de Louis XI et de Charles VIII, après que Char-
les VII eût réglé dans des ordonnances spéciales la police
des grandes foires de Lyon, de Champagne et de Brie,
et le pouvoir royal, auquel avait été attribué, au déclin
 de la féodalité, le droit exclusif d'établir les marchés, se
montra désormais prodig-ue de semblables faveurs.
  Il faut reconnaître que les marchés de Saint-Sauveur
ne firent pas de ce bourg un centre d'affaires réellement