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390 ARCHÉOLOGIE leurs ressources financières, leur génie du commerce, leur amour des arts, la culture de leur esprit au rang des notabilités de la ville ; reconnaissantes des privilèges que la commune leur octroyait de préférence à d'autres étran- gers ; flattées peut-être de voir grandir encore la réputa- tion déjà si brillante que sa richesse et ses foires faisaient à Lyon, en répandant au loin l'image de cette cité, dans le sein de laquelle elles avaient si merveilleu- sement développé le goût des lettres et des arts et le sentiment de toutes les délicatesses de la vie, les nations italiennes ont dû avoir seules la pensée de perpétuer le souvenir de ce que fut Lyon sous le règne de deux rois de France, admirateurs passionnés de l'Italie. Une vue perspective exécutée dans des proportions infiniment moindres eût répondu à tous les désirs de la véritable science; mais conçue et réalisée sur une aussi vaste échelle, elle ne peut être envisagée que comme un monu- ment élevé par la reconnaissance à cette somptueuse cité que la cour élégante des Médicis préférait à la capitale de la France (1). C. BROUCHOUD Secrétaire de la Société de Topographie historique de Lyon. (1) Un article de M. Ed. Drumont, sur les anciens plans de Paris, publié dans le Journal Officiel du 1 er avril dernier, ouvre la porte à une nouvelle conjecture. Il nous permet, en outre, de faire de curieux rapprochements sur les travaux cosmographiques dont Paris et Lyon ont été l'objet au xvie siècle. Il existe un plan de Paris que l'on attribue à Du Cerceau. Il existe également une vue de Lyon gravée par ce célèbre artiste. Toutes deux sont rarissimes. On connaît encore un plan de Paris, ditdeTruschet.il n'en existe qu'un seul exemplaire ; il est à la Bibliothèque de l'Université de Bâle. Il aurait