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                           ARCHÉOLOGIE                     383

     l'inscription du mot Lyon ont bien pu seuls faire émettre
     et accréditer cette opinion.
        On peut arriver à un résultat plus précis et par des
     preuves plus positives. Nous les prenons parmi celles
     que nous fournissent les premières feuilles publiées.
        On sait que la montée du Chemin-Neuf qui met en
     communication la rue de la Bombarde et la place des
     Minimes, n'a été ouverte qu'en 1562 par le Baron des
     Adrets, pendant l'occupation de Lyon par les Protes-
     tants. Or, cette voie intermédiaire entre la montée du
     Gourguillon et la montée Saint-Barthélémy ne figure pas
     sur ce plan. Les roches, au pied desquelles le Chemin-
    Neuf passera plus tard, sont entourées de jardins.
        Les historiens lyonnais ont souvent signalé la destruc-
    tion du cloître et de l'église de Saint-Just, comme un des
    actes les plus regrettables qui aient été commis par les
    Réformés à la même époque. Or, ce cloître avec son
    enceinte crénelée figure sur le plan, dans l'état où il se
    trouvait avant 1562.
        Pendant l'occupation de Lyon par les Protestants et
    le 24 décembre 1562, il fut décidé par l'administration
    consulaire que l'on donnerait immédiatement à la rue de
    la Belle-Cordière une issue droite sur la place Bellecour
    au moyen de la démolition d'une petite maison basse où
    se tenaient les receveurs de l'entrée des draps de soie et
    autres. Ce petit immeuble aux proportions modestes se
    voit à l'extrémité méridionale de la rue, à laquelle les
    contemporains de Louise Labé avaient déjà de son vivant
    donné le nom populaire qu'elle a immortalisé par ses
    écrits.
       Nous savions déjà que ce plan est antérieur à la publi-
    cation du Civitates orbis terrarum qui a paru en 1575.
    Il résulte des constatations que nous venons de relever,
    qu'il est antérieur à l'année 1562.




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