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376 BIBLIOGRAPHIE ligne s'élève, au-dessus d'une côte escarpée, un plateau rempli d'étangs où quelques rares ruisseaux viennent déposer leurs eaax. C'est un territoire plat, sec, aride et de formation diluvienne très-probablement. Quelques auteurs ont vu dans ce nom de Valbonne une antiphrase, d'autres écrivains au contraire ont cru y trouver une allu- sion à un événement heureux [Vallis bona, bonne vallée). M. Révérend du Mesnil place là l'un des plus grands faits militaires dont le département de l'Ain ait été le théâtre dans les temps anciens: c'est-à -dire la bataille livrée en l'an 197 de notre ère parSeptime Sévère à Albin ; il appuie sa théorie et de l'autorité de Dion-Cassius et de l'interpré- tation de la célèbre inscription bonas menti rapportée par Monfalcon (Hist. de Lyon, t. -1er, p. 116), tout en recon- naissant que l'opinion émise par lui diffère essentiellement de la donnée, peu acceptable du reste, du regrettable abbé Blanchon. Habitée d'abord par les Ségusiaves, la plaine de la Val- bonne fit partie, sous les Romains, de la Gaule Narbonaise et, sous les rois Carolingiens, du Pagus Lugdunensis et de l'Ager strabiacensis, dénominations qui disparurent peu à peu, mais divisions qui furent longtemps encore conser- vées par l'Eglise sous le nom d'archiprêtrés. L'archiprêtré de Chalamont, dans lequel se trouvait la Valbonne, com- prenait 58 églises longuement énumérées par M. Révérend du Mesnil d'après les pouillés du diocèse de Lyon. En prenant dans cette nomenclature les articles consacrés aux églises de Balan, de Beynost, La Boisse, Charnoz, Dagneux, Montluel, Meximieux, Pérouges et Villieux, on a toute l'histoire ecclésiastique du pays dont les annales féodales ne man- quent point cependant d'importance. En 456, les Burgondes s'établirent dans la Première Lyonnaise. A la chute du royaume de Bourgogne, on vit arriver lés rois francs de la dynastie mérovingienne sous la domination desquels apparurent les alleux et les béné- fices. Boson, nommé gouverneur général des comtés de