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 340                     BIBLIOGRAPHIE.
   frère aîné Conrad et de Mathilde de France, fille de Louis
   d'Outre-Mer, laquelle eut pour dot, en mariage, la ville de
   Lyon et le Lyonnais. Ces archevêques, fils de rois, soit par
  naissance, soit par donation, exerçaient à Lyon le pouvoir
  temporel aussi bien que le spirituel.
     Mais Artaud II, qui tenait de ses ancêtres, depuis Louis le
  débonnaire, la qualité de comte du Forez, du Lyonnais et
  du Beaujolais, disputait à Burcbard II cette souveraineté
  temporelle. La guerre s'ensuivit. L'abbé de Savigny prit le
  parti de son^archevèque. Artaud vint alors piller et saccager
 l'abbaye et ses dépendances. Mais, devant la toute puissance
 de l'archevêque, fils de Mathilde de France, qui avait eu
 Lyon pour dot, Artaud, à son grand regret, dut se contenter
 désormais du titre de comte du Forez, et dès lors, dit Lamure,
 les chanoines prirent le titre de comtes de Lyon.
     Pour se garantir à l'avenir des incursions du comte de
 Forez, l'abbé de Savigny, Hugues, fit construire à Montro-
 tier, à l'endroit nommé Periculis, une forteresse qui domi-
 nait la route du Forez.
     Le parti de l'archevêque, qu'avait pris l'abbé de Savigny,
 lui fut très-avantageux. Burchard II, comme nous l'avons vu,
lui donna le mont Leday et fit une ordonnance sévère à tous les
usurpateurs des biens de l'abbaye d'avoir à déguerpir et de
lui rendre vignes, terres, forêts, prés, pâturages, tels qu'ils
les avaient pris ; ce qui amena cet état de prospérité, de
grandeur et de richesse où nous voyons figurer l'abbaye sous
les abbés Gausmar et Dalmace, et permit à ce dernier, avec
ses troupes, commandées par le seigneur de Beaujeu, de
lutter contre Aymon de Lay, qui dévastait les biens de l'ab-
baye, vers Tarare et Saint-Loup, d'abattre son château de
Saint-Symphorien et de l'obliger à lui rendre foi et hom-
mage. Aymon fut ensuite mieux avisé ; son fils Pons de Lay
devint abbé de Savigny ; ce fut lui qui fit rédiger le précieux
cartulaire qui est le recueil des chartes ou actes en faveur de
l'abbaye.
    Vers l'an 1109, sous cet abbé Pons, Itier de Bully, à son