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                        VICTOR DE LAPRADE                   221

   Sur l'acier de l'épée il n'a pas lu : Force brutale, usurpa-
tion, injustice, mais : Patrie, honneur et foi. Et lorsqu'il
érige une statue au guerrier,
         « Ce n'est pas à l'homme qui tue,
         Mais à l'homme qui sait mourir. »

  La strophe la plus frappante de cette ode écrite dans les
premiers jours de 1864 est celle-ci, car on y entend crier le
prophète, vates :
        « Tous ces trésors dont tu le pares,
        0 toi qui ne sais plus mourir.
        Ils appartiennent aux Barhares,
        S'ils veulent bien les conquérir.
        Vantez-moi tous vos arts scrviles !
        J'entends aux portes de vos villes
        Des pieds lourds chaussés d'éperons
        Et les eselavcs des Vandales
        Viennent essuyer leurs sandales,
        0 rêveurs, sur vos nobles fronts ! »

  Guillaume est venu accomplir cette prophétie qui datait
de seize ans.
   Les citations suivantes de la Liberté sont le plus bel
éloge qu'on puisse faire et de la poésie qui porte ce titre et
du sujet lui-même.

   Elle aime les cœurs fiers et soumis tour à tour,
   Ceux dont l'âme inflexible aux caprices des hommes,
   Au joug sacré des lois se courbe avec amour.
    « Ceux qui sont purs d'envie et de vanité basse ;
    Ceux qui ne rêvent pas, complices d'un tyran,
    D'abattre ou d'avilir tout front qui les dépasse
    Et de faire petit ce que Dieu voulait grand ;
   « Qui savent respecter, voulant qu'on les respecte ;
   Ceux qui ne tiennent point, dans leur orgueil étroit ;
   Toute haute vertu pour folle ou pour suspecte,
   Tout droit qui n'est pas leur pour un injuste droit ;