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206 ÉTYMOLOGIE DU MOT DIEU crois, par elle-même, pour se jouer de bien des attaques; — le recours à l'identité des formes extérieures ou des déclinaisons pour prouver que les noms divins zsuç nmup etju-piter sont tout aussi bien d'origine sanskrite que dyaus et deva, est réduit à néant par le témoignage de la légende qui montre sous ces noms une personnalité origi- nairement identique au Jehova de l'hébreu et prouve seu- lement que le sanscrit a soumis à ces exigences grammati- cales les noms conservés par lui de la langue primitive aussi bien que tous les autres. Quant à la donnée d'après laquelle je prends le texte hébreu de la Genèse pour pierre de touche des traditions profanes se rapportant aux temps primitifs, vos critiques, aussi savantes que possible, mais émises d'après un point de vue tout dif- férent, ne lui ont rien enlevé de sa valeur. Et si rien ne vous a convaincu encore, ni même ébranlé dans ce que mes précédentes lettres ont pu faire passer sous vos yeux, je dois sans doute attribuer avant tout cet insuccès à mon peu à 'habileté non moins qu'à ma mauvaise fortune. Mais ne serait-il pas dû un peu aussi aux disposi- tions, je dirai presque aux préventions sous l'influence desquelles vous m'avez lu. Suivant la couleur des lunet- tes dont on se sert, la couleur .des objets prend une teinte toute différente. Celles du germanisme sont, en général, aussi rebelles que possible aux reflets bibliques de la tra- dition profane. Si vous aviez recours à celles dont je fais usage, peut-être mes divers exposés s'offriraient-ils à vous sous un tout autre jour. Je les tiens à votre dispo- tion. Mais, après tout, en soumettant à votre appréciation cette longue suite de noms et de légendes qui, du reste, commence à peine son défilé, et malgré votre répulsion pour la manière dont je la présente, est-il bien sûr que je