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ÉTYMOLOGIE DU MOT DIEU 201 La légende montrant dans ce personnage un indubi- table représentant de JSfoé, que la tradition sacrée g r a t i - fiait juste et parfait, et que la tradition profane désigne en conséquence sous les noms soit de Dio-Nysus (pour divus Noash), soit de Nyk-timus (pour Noash perfectus), et aussi comme l'élu de Dieu sous les noms d'Hellen, de Létex, & Héraclès; la même légende nous montrant le même Deu- calion-Noé recevant de Jupiter pour premiers sujets après le déluge, les Léléges ou les Elus, fils de Létex ou de l'Elu, — j'ai cru pouvoir interpréter le nom de ce personnage dans le même sens d'élu, d'appelé de Dieu, et le supposer formé de Zeus-Kaleôn, Deus-Vocans. Me suis-je trompé? Cela se peut; mais, mon E. Père, seriez-vous bien assuré, en remontant au sanscrit, de r e n - contrer une interprétation mieux en harmonie, soit avec la légende, soit avec l'histoire de Noé, dont cette légende est une version ? Je ne sais ; mais tenez pour certain que, si vous réussissez, je suis tout prêt à vous suivre. Vous ne .voyez dans ce que nous appelons les traditions des peuples qu'un composé de parties hétérogènes, qu'un ramassis informe de débris de toute nature, de provenances et d'âges différents (p. 280-9.) Il y a du vrai dans cette appréciation ; mais, de ce que des pépites ou paillettes d'or sont enfouies au milieu de sables ou de terrains de toute nature ou de toute provenance, s'ensuit-il qu'on n'ait jamais ni dû songer, ni réussi à les en extraire d'une façon fructueuse ? Non, sans doute. Peut-être même connais- sez-vous le procédé employé pour cela dans certaines exploitations. Le sable aurifère, livré à de petits courants d'eau, passe sur des couches préparées de mercure où l'or s'arrête par l'effet des affinités chimiques. Or, c'est exac- tement ce que je fais pour séparer les pépites ou paillettes d'or appartenant à la tradition primitive, de la gangue