Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
198               ÉTYM0L0G1E DU MOT DIEU

 reconnaît un représentant du premier homme et qui
 passait pour père d'une Pyrrha (en hébreu Adama), autre
 représentant de la première femme ou A dama, considé-
 rée comme née du premier homme des flancs de qui elle
 avait été tirée.
    Mais, de plus, Eve s'était dite redevable de sa mater-
 nité à Dieu, à Je hovah;—or,deses deux représentants, l'un,
 Pandore, passait pour redevable de la sienne à un dieu
 aussi, Prométhêe; l'autre, Pyrrha, à un dieu, Jupiter, pour
 Jehovah. Et, dans le rejeton divin de l'une comme de l'au-
 tre et sous les deux noms, soit à'Hetten, ou de l'élu, soit
 de Deucalion, ou de l'élu encore, s'offre un représentant de
 Noë (ma sixième lettre vous explique cette filiation).
    Enfin, comme Eve, Pandore aurait reçu un bois (lignum)
 ou une boîte dont elle devait respecter le dépôt ; mais la
 curiosité le lui ayant fait violer, elle aurait ainsi, tout
 comme Eve, attiré sur le genre humain toutes les misères
 et tous les maux.
    Je pourrais ajouter à ces détails que Pandore, suivant
 une version, passait pour fille d'un Erechthée-Adam,
comme nous venons de voir Pyrrha-Eve passer pour fille
 à'Epiméthée-Adam, et par la même raison.
    Que vous semble, monR. Père, ce parallélisme de traits?
A mes yeux, trop épris peut-être d'un système (p. 180-25),
il imprime à la fable grecque (histoire, conte ou mythe
peu importe la qualification), l'indéniable cachet d'une
dérivation à peine altérée de l'histoire à'Eve. Me trompé-
je, et vous suffirait-il de recourir à une racine sanscrite
pour donner sûrement, au nom de Pandore une valeur qui
ferait évanouir tous ces rapporte? Ma critique n'a-t-elle
pas été assez sévère.? (p. 280-25). Ai-je trop obéi au désir
de ne rien laisser passer de ce qui pouvait servir à mon but1?
(ib.), soit à compléter le parallélisme? Qu'importe, si j'ai



      *