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192 LES MARTELLANGE Claude de Villars (1), seigneur de la Chapelle, épousa en 1542 Charlotte Gayant. Il se retira à Condrieu dont il fut le capitaine-châtelain par nomination du duc de Nemours ; il eut cinq enfants. Peut-être que Françoise de Gayan et Charlotte Gayant étaient deux sœurs épousées par les deux frères. Claude de Villars, qualifié capitaine et châtelain de Condrieu, fermier de la refve de Sainte-Colombe et ports adjacents, dut réclamer en 1569 de n'avoir pu se faire payer des droits de refve, à cause des gens de guerre qui l'en empêchèrent. Le Consulat lui fit, en considération de cette circonstance, le rabais d'un quartier (2). La similitude de prénom entre ce de Villars et l'épou- sée peut donner lieu à la conjecture de ce qu'il en était le parrain. On remarquera enfin que Jehan Capacin, le maître d'Etienne II Martellange, signa au contrat, et que celui- ci se passa dans la maison de Villars où probablement Claudine Roy occupait une position familière. Nous ne posséderions aucune donnée sur la nature du talent de cet artiste sans la circonstance fortuite qui a fait découvrir par M. Reignier, sculpteur à Lyon, un portrait de sa main, lequel cet amateur a bien voulu cé- der à la ville pour le musée historique des archives. Ce portrait, peint sur bois, représente un personnage âgé et barbu, vêtu de noir à la mode du temps, avec une fraise et un chapeau dont la forme, en melon, se rap- proche considérablement de celle de ceux qui se portent à présent. Il tient dans sa main droite un gant avec quelques fleurs ; on ne voit pas le bras gauche. (1) Vachez, comme plus haut. (2) Registre consulaire BB 88, folio 62 verso, 17 mars 1569.