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                LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON                179
ne semble l'indiquer. Je n'ai pu rencontrer encore aucun
livre portant un ex-Ubris de la Cour des Monnaies, de la
Sénéchaussée et du Présidial. Mais, à côté du palais de
Roanne, dans l'hôtel Fléchères, se trouvait une biblio-
thèque publique dont les magistrats pouvaient aussi
disposer. Cette collection eut pour fondateur Pierre Au-
bert, avocat et ancien échevin, qui s'était plu à se
former une bibliothèque particulière considérable. Par
acte du 22 mai 4734, il en fit don au Consulat, à la con-
dition qu'elle serait publique après sa mort.
    Le prévôt des marchands la fit transporter à l'hôtel
Fléchères, et elle fut ouverte au public le lundi et lejeudi
de chaque semaine.
    Antoine Chappe, avocat au Parlement, ancien échevin,
en fut nommé le conservateur. Plus tard, il dressa les
magnifiques inventaires de la ville.
    M. François Deschamps, avocat au parlement, écuyer,
conseiller et procureur du roi en la Maréchaussée géné-
rale de Lyonnais, Forez et Beaujolais, ancien échevin,
reçut les fonctions d'adjoint et garde du cabinet des mé-
dailles ;
    François Deschamps est aussi une de nos célébrités
et l'un des hommes les plus utiles de la cité.
    On sait qu'après avoir rempli, avec le plus rare dévoue-
ment, la pénible charge d'administrateur de l'hospice de
l'Aumône générale, il fit les inventaires des archives de
 cette maison, gratuitement, et consacra plusieurs années
 à ce pénible travail, qui restera comme un monument.
    M. Chappe avait été nommé conservateur de la biblio-
 thèque publique de la ville, en 1753. Alors la ville « pro-
 rogea pour dix ans le traitement'de 1,500 livres dont
 noble François Deschamps avait joui jusqu'alors, en qua-
 lité d'antiquaire et de garde du cabinet des médailles de
 la ville, pour le dédommager, entre autres, de la privation
 de l'emploi donné à Marc-Antoine Chappe, de conser-
 vateur de la bibliothèque publique, du logement et de la
 somme qui avait été allouée, pendant six ans, pour la
 confection du catalogue des livres de cet établissement
 dont il restait néanmoins sous-bibliothécaire. » (Arch.
 de la ville, BB. 320.)
     Cette bibliothèque était assez considérable, mais que
 devint-elle au moment de la Révolution? La laissa-t-on à
 l'hôtel de Fléchères pour devenir la propriété du tribunal