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136                          PERICAUD

qu'il a présidée à diverses reprises. L'un de ses confrères,
M. d'Aigueperse, a fait son Eloge historique, document
que M. Chastel, membre de la même société et de la société
de statistique de Marseille, a bien voulu nous communi-
quer, en y joignant une lettre par laquelle il complète la
physionomie littéraire de Breghot du Lut, ainsi que celle
de Pericaud. Qu'il en reçoive ici nos sincères remercî-
ments (1).
   C'est vers le commencement de l'année 1823 que remon-
tent les relations qui s'établirent entre Breghot et Aman-
ton. Il dut « cet honneur et cette fortune, » dit-il, à
l'intervention officieuse de Peignot et de Labouïsse-Roche-
fort, ce versificateur dont nous aurons à parler plus tard.
La première lettre de Breghot est du 23 juillet 1823 ; elle
roule uniquement sur des choses littéraires et bibliogra-
phiques, et contient quatre grandes pages in-4° d'une
écriture nette, régulière, sans rature ni retouche. Toute
 sa correspondance, du reste, est dans ce genre et nourrie
 de faits et d'érudition. Nous avons de lui une cinquantaine
 de lettres, et nous en mettrons plus loin un spécimen sous
 les yeux du lecteur. On voit déjà, par sa première mis-
 sive, qu'il est armé en guerre pour les doctes luttes, et le
 signal d'entrer en lice va lui être donné par Amanton.
 Dans le Journal de Dijon, qu'il dirige, ce dernier agite en
 effet la question de savoir si l'on doit écrire Vergier ou


   (1) M- L.-F. Chastel est connu dans le monde littéraire pour avoir
publié avec autant d'érudition que de- goût : De l'Edit concernant la
police des Armoiries. Lyon, A. Vingtrinier, 1859, in-8°, et Ange Poli-
tien, d'après Heeren. Lyon, A. Vingtrinier, 1862, in-8 e . De plus,
M. Chastel a fourni à plusieurs journaux un grand nombre d'articles
de seiences (théologie, histoire, administration), dont la plupart ont
 été remarqués.