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128 RUE DES ARCHERS la conversion des hérétiques, et le premier couvent se cons- truisit à Toulouse, l'an 1215. On en fonda dans beaucoup d'autres villes et celui de Paris fut établi dans la rue Saint- Jacques. Saint Dominique termina sa vie à Bologne, le 6 août 1221, et le pape Grégoire IX le canonisa le 13 juillet 1234. Le couvent de la Minerve est encore à Rome le chef-lieu de l'ordre et la résidence du général. Le nom de ce couvent provient des ruines d'un temple de Minerve sur l'emplace- ment duquel avait été élevée l'église du couvent, Santa Maria délia Minerva, ainsi nommée parce que le temple avait été construit par Pompée et dédié à Minerve, en sou- venir des victoires des Romains. On rencontre aussi dans cette église une chapelle, sous le vocable de Saint-Domi- nique (Nibby, Roma, 1847, p. 365). L'église des Jacobins de Lyon fut construite vers la fin du XVe siècle, aux dépens des Florentins, qui ont constitué pendant longtemps une société considérable dans notre ville. (Clapasson. Descript. de Lyon, 1741, p. 38.) Alexandre Orlandini, originaire de Florence, fit refaire en marbre le grand autel et l'entrée du chœur. (Brossette, Hist. de Lyon, p. 100.) L'inquisition fut exercée par les Jacobins , surtout en Espagne et en Italie, et dans les autres pays les juges ordi- naires poursuivaient et condamnaient les coupables. En effet, Etienne Dolet, imprimeur à Lyon, né à Orléans, le 26 novembre 1508, fut traduit devant un tribunal, institué par François I" pour mettre un terme aux progrès de la réforme. Arrêté à Paris, il ne put échapper à la condamna- tion et fut brûlé vif en 1546, à l'âge de 39 ans. Lorsqu'on le conduisait au supplice, voyant autour de lui une quantité de personnes qui plaignaient son sort, il fit l'impromptu suivant : Non dolet ipse Dolet, sed pia turba dolet. (Colonia, t. II. p. 606. — Monfalcon, Hist. de Lyon, p. 623.) Il y avait six cas principaux que l'on soumettait au juge-