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124                    RUE DES ARCHERS

terrompaient le repos public, et à exécuter les ordres qu'ils
recevaient de la justice et de la police. C'est pour cela que
l'on entendait dire : « Les commissaires ont mis leurs archers
en campagne. » (Le Grand Vocab. français, 1768.)
   Les archers étaient une milice dont on se servait à la
guerre. Les auteurs qui ont traité de la noblesse disent que
ceux de la garde du roi étaient nobles. Archers se disait
particulièrement des employés qui accompagnaient les pré-
vôts pour les captures ou pour exécuter quelque ordre de la
police, quoiqu'ils ne portassent que des hallebardes ou des
carabines. On appelait ainsi une sorte de soldats à pied, qui
avaient ordre de prendre les mendiants dans Paris et de les
mener aux hôpitaux. Il y a des provinces où ils étaient ap-
pelés chasse-coquins. Ce fut sous Charles VII, en 1448, que
l'on institua la milice des francs-archers. Chaque village
devait entretenir un archer, lequel, à condition de partir
pour la guerre, était affranchi de toute taille et subside, et
pour cela on les nomma Francs-Archer s. Louis XI les sup-
prima en 1481. (Dict. de Trévoux, 1771.)
    Les archers de la maréchaussée étaient chargés de veiller
 à la tranquillité publique. Sous François II, en 1559, le poison
de la vénalité avait gagné jusqu'au corps de la maréchaus-
sée. Les prévôts des marchands et les lieutenants criminels,
ne songeant qu'à se rembourser promptement des taxes
auxquelles on avait assujetti leurs offices, mettaient à l'encan
des places laissées à leur nomination, sans en excepter même
celles des simples archers. François II, pour mettre un frein
 à ce désordre administratif, rendit une ordonnance par la-
quelle, laissant aux prévôts le choix et la nomination des
 officiers inférieurs et des simples cavaliers, il les autorisa
 à destituer sans procès ceux qui se montraient négligents
et à les remplacer à leur gré. (Garnier, Hist. de France,
t. XXVIII, p.   76.)

  La maréchaussée était une compagnie de gens à cheval,
commandée par un prévôt général et ses lieutenants pour
veiller à la sûreté publique. Le nom de maréchaussée venait