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H8                            BÉCHEVELIN
cette étude et le rapport des lieux a ces deux époques (1);
on y reconnaît que la tour de Béchevelin se trouvait située
sur un point qui correspond exactement a l'intersection des
rues de la Vitriolerie (2) et de Marseille. D'après cela, en



  11 distingue mal à propos la tour et le château. A cette époque, la
 tour, c'est-à-dire le château, avait été envahie par la lône, qui d'abord
  n'en baignait que la base. En arrière, de l'autre coté du chemin exis-
  tait et existe encore un espace de terrain dont les deux tiers consti-
  tuaient ce que le plan désigne ainsi : « Emplacement du château
  « ruiné de Béchevelin vendu par la Nation, le 29 septembre 1792, au
  « citoyen Claude-François Chavalard, pour une bicherée, moyen-
  c nant 2010 livres. » Peu après, en 1803, il fut établi sur ce terrain
   e
  une fabrique d'acide sulfurique, vulgairement appelée Vitriolerie- Il
  faudrait consulter les titres du proriétaire actuel pour rechercher sur
  quoi se basait cette désignation d'emplacement du château. Evidem-
  ment ce n'était pas une propriété privée, puisque la Nation, comme
  on disait alors, ou l'Etat, en était devenu possesseur. Faute de rensei-
 gnements plus certains, j'ai conservé cette désignation de « château »
 sur mon plan.
     (1) Je ne me suis pas borné dans ce plan à tracer exclusivement ce
 qui concernait mon étude; mais, comme une petite partie de la ville
 de Lyon y paraît, je l'ai représentée telle qu'elle se trouvait en 1700,
 avec un soin minutieux et avec beaucoup plus d'exactitude que dans
 les plans antérieurs. Entre autres, le plan du monastère de Sainte-
 Elisabeth, très-précis malgré ses dimensions restreintes, ne figure
 nulle autre part. Outre le tracé du pont supposé entre Sainte-Hélène
 et Béchevelin, j'ai marqué d'un double trait gris la direction du pre-
 mier pont de la Guillotière, celui vraisemblablement qui s'écroula
 sous les pas de l'armée de Richard Cœur-de-Lion, et qui fut rebâti
 sur l'emplacement actuel. Je ne dois pas omettre de dire que, pour
le tracé de la topographie contemporaine, j'ai suivi le plan de 1847,
dessiné par M. Dignoscyo, le plus beau comme le plus exact de tous
les plans de Lyon et qui n'a jamais été même égalé sous aucun rapport.
   (2) C'est par suite d'un lapsus calami que, dans la Décentralisa-
tion, j'ai écrit Cristallerie au lieu de Vitriolerie.