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108 BÉCHEVELIN rue, à l'entrée de laquelle elle se trouvait, n'avait pas été fréquentée. D'après ces observations,on reconnaît que l'existence d'un chemin praticable de la rive gauche du Rhône, à Béchevelin, a la rive droite de la Saône, a Saint-Georges, en traversant le territoire d'Ainay par la rue Sainte-Hélène, est un fait certain. Il est également vraisemblable que la route au- quel servaient ces ponts n'était autre que la voie abrégée de Vienne. Quoi qu'il en soit, il existait sur ce point, dès le commencement du xm* siècle, une agglomération assez importante d'habitants pour nécessiter la construction d'une église. Le château de Béchevelin appartenait a l'archevêque ; mais, sous le rapport spirituel, cette partie du mandement dépendait de l'abbaye d'Ainay et de la paroisse de Saint- Michel ; ses abbés pouvaient seuls y construire des églises ou en autoriser la construction. C'est ainsi qu'ailleurs les Frères Prêcheurs ne purent s'établir a Bellecour qu'avec l'au- torisation de l'abbé d'Ainay (1), et que les constructeurs du ne figure plus sur les plans do Lyon ; mais, postérieurement à 1732, on trouve désignée sur son emplacement la chapelle des Pénitents de Saint-Charles qui s'y établirent. C'est donc par erreur que les histo- riens modernes de Lyon ont écrit, d'après les almanachs, que cette .recluserie avait été unie au couvent de la Visitation de Bellecour et était la maison du jardinier où saint François de Sales était mort. L'acte de vente par lequel l'abbé d'Ainay céda, an 1586, à Guillaume Rouville l'emplacement de la recluserie ruinée de Sainte-Hélène, et les titres de ses propriétaires successifs jusqu'à nos jours que j'ai eu sous les yeux, démentent cette fausse tradition fréquemment répétée, et suffiraient à justifier l'emplacement que j'attribue à cet ancien édi- fice, si je n'avais pas déjà l'autorité du plan de Henri II. (1) A propos de ce couvent, je dois mentionner une notice publiée récemment par un religieux de cet ordre, le R. P. Marie-Philippe Fontalirant, sous le titre de Notre-Dame de Confort, sanctuaire de*