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72 NOTRE-DAME-DE-LYON « Vers l'an 545, saint Sacerdos, avec l'aide et les largesses de Childebert, roi des Francs, dont il était aimé, et de la reine Ultrogothe, son épouse, construisit, à Lyon, un hôpital dédié à la Bienheureuse Marie, le monastère de Saint-Paul pour des moines, le monastère de Sainte-Eulalie pour des religieuses, et les dota de riches possessions (1). » Je n'ai pas à faire ressortir toutes les déductions qui peuvent être tirées de ces deux actes rapprochés l'un de l'autre, attendu que le fait principal, qui s'en dégage lu- mineux, me dispense d'avoir recours à d'autres argu- ments pour arriver à la solution du problème historique que j'étudie. Ce fait est celui-ci : L'hôpital fondé au vie siècle, dans la ville de Lyon, [in urbe Lugdunensï), par le roi Childebert et la reine Ultrogothe, était sous le vocable de la Sainte Vierge. Or, il n'y a jamais eu, à Lyon, d'autres hôpitaux an- ciens sous ce vocable que celui de Notre-Dame-de-Pitié du Pont-du-Rhône, aujourd'hui le grand Hôtel-Dieu, et Notre-Dame de L)Ton, du Pont, de la Saunerie, de la Graneterie, dénommé en dernier lieu de Saint-Eloi. En ce qui concerne l'hôpital de Notre-Dame-de-Pitié, je crois avoir suffisamment démontré qu'il n'est pas plus ancien que le pont de la Guillotière, et qu'il ne remonte pas au delà de l'an 1180, en établissant : (1) « Quartus videtur deberi locus S. Pauli Lugdunensis eeclesiœ a S. Sacerdote Lugdunensi archiepiscopo fundata, de quo sic habetur in veteri charta : Anno circite 545 hic (S. Sacerdos) régi Francorum earus, faventibus et opem ferentibus ipsoujet Childeberto et Ultro- gotha regina ipsius conjuge, Xenodochium Lugduni B. Maria? sacrum, item cœnobia S. Pauli monachorum et S. Eulalise monialium cons- truxit et amplis possessionibus ditavit- » (t. IV, col. 213.) v