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68 NOTRE-DAME-DE-LYON Par cet acte les consuls renoncèrent à la coadminis- tration de l'hôpital de la Chana, consentirent à l'éloi- gnement des filles repenties et approuvèrent, en tant que de besoin, la vente précédemment faite de l'hôpital de Saint-Eloi, dont les charges hospitalières furent réparties entre les hôpitaux du Pont du Rhône et de Saint-Laurent- des-Vignes. En compensation, les chanoines firent cession et transport à l'hôpital du Pont du Rhône du produit de la vente du bâtiment de l'hôpital Saint-Eloi, soit d'un capital de 113 livres, 6 sous, 8 deniers et d'une pension de 30 livres 11 sous 8 deniers, due par cinq co- acquéreurs (1). Ainsi finit l'antique hôpital de Notre-Dame-de-Lyon. Ses ruines et son souvenir s'effacèrent avec une rapidité incroyable. Un siècle s'était à peine écoulé, depuis la disparition de son église, tombée de vétusté ou rasée par les Calvinistes (2), que déjà les historiens du xvn e siècle étaient réduits au silence. La seule source d'informations, les archives de Saint-Paul, était inaccessible et pour revenu seront transportés et remis perpétuellement pour I'ospital du pont du Rosne, et que messieurs les conseillers consenlent à la alié- nation ou appensionation que lesdits de Sainct-Pol ont fait d'icelluy hospital Sainct-Eloy et, en tant que besoing seroit, qu'ils ratlifient lesd. venditions, a quoy lesdits eomparaissans ont esté d'advis, la chose premier avoir entendue, que l'on doit aeepter l'offre desd. de Sainct- Pol, actendu qu'il y a commodité et proffitpourl'hospital du pont du Rosne, qui est toutellement soubz l'administration de ladite ville. (Arch. municipales, BB 24, f° 420.) Ibid. BB, 24, f» 422. (1) Arch. départementales, tit. S.-Paul, Saunerie. chap. 2, n° 15. (2)«Sed sœculo prseterito cum vetustate collaberetur veI,quod pro- babilius, excalvinistarum injuria et rabie diabolica solo œquatafuerit.» (Bullioud, Lugdunum sacroprophaniCîn, index 9, p. 127.)