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62 NOTRE-DAME-DE-LYON par d'autres préoccupations, Notre-Dame peu à peu perdit de son importance et tendit progressivement à s'effacer comme maison de charité. Dès le commence- ment du xiv e siècle, non-seulement le cimetière, mais encore la cour de l'hôpital furent envahis par des mai- sons particulières, dont le revenu grossissait la prébende de l'obédiencier (1). En 1385, une chambre haute de l'hôpital même fut donnée à bail, sous le cens d'un florin et de deux deniers (2). Vers le milieu .du xv e siècle, le nom de saint Eloi, qui ne s'appliquait qu'à une chapelle attenante à l'église, commença à se substituer à celui de Notre-Dame de la Saunerie, qui avait déjà remplacé celui de Notre-Dame de Lyon. A la fin du siècle, l'hôpital et l'église n'avaient plus d'autre vocable que celui de Saint- Eloi. L'hôpital, alors, était desservi par un homme et une femme mariés, qui y faisaient leur résidence (3), et il était si peu connu, en dehors d'un certain rayon, que le (1) V. Ibid. Saunerie, tit. des chap. 2 et 3. (2) Ibid. Saunerie, ch. 2, n° 11. (3) « En la chapelle et rectorie de Sainct-Héloy dudit Lyon y avoit ung hospital auquel estoient reeeuz tous les pouvres y survenans et mesmes des pouvres passans allans à Sainct-Jaques et aultres par ung hospitalier qui y estoit commis et député, et lesquelz estoient couchez audit hospital, et pour cest effect y avoit bonne quantité de chalictz de sappin jusques au nombre de troys rangs garnis de quelques pail- lasses et aultres meubles...— Noble homme Gabriel de Roussy, armoy- rier du Roy, conterolleur des réparations et forteresses de la ville de Lyon... a veu qu'en l'église de Sainct-Héloy... estoit ung hospital... auquel hospital y avoit assez bon nombre et quantité de liez en ung des membres deppendans de ladite esglise, tant en salle basse que haulte, et ce du cousté du cimitière de Sainct-Héloy, et sur le dernier fstoit la demeurance dudit hospitalier et sa femme, lesquelz rece- voient lesdit pouvres. » (Archives municipales, série GG.)