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NOTRE-DAME-DE-LYON 51 à côté du pont de bois qui faisait communiquer avec la partie méridionale de ses Etats (1). » Enfin M. Monfalcon : « Sacerdos eut l'idée de proposer au roi Childebert et à sa femme Ultrogothe, l'un et l'autre alors à Lyon (c'était en 542), la fondation d'un asile destiné à recueillir les malades, les infirmes et les pèlerins dénués de toute ressource. La bonne et pieuse reine accueillit avec ardeur cette invitation, Childebert laissa faire; telle a été l'origine de cet Hôtel-Dieu de Lyon, qui a été ouvert, depuis son origine, aux malades de tous les pays. C'est à un prince frank, c'est au troi- sième fils de Clovis, c'est à Childebert, que Lyon est redevable du plus beau et du plus utile de ses monu- ments; fondé en 542 et bâti sur la rive droite du Rhône, à l'extrémité méridionale de la ville, l'hôpital commença à recevoir des malades dès l'année 546. Le titre de sa fondation fut rappelé au cinquième Concile d'Orléans, que présida saint Sacerdos en 549 ; il établit deux œuvres distinctes, celle des malades et celle des pèlerins (2). » Css citations, que j'aurais pu multiplier encore, sont suffisantes, je crois, pour démontrer comment un fait présenté d'abord comme douteux, accepté ensuite comme probable, devint, enfin, à l'abri de grands noms, sous la plume des écrivains de nos jours, trop fervents disciples de leurs maîtres du xvni e siècle, une vérité affirmée, selon eux, par la tradition et l'histoire. (1) Histoire de Lyon, t. II, p. 284. (2) Histoire monumentale de Lyon, Monumenta, p. 250-