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40                     NOTKE-DAM K-DE-LTON

tuteur, font croyre qu'il ne se peult faire aultrement
sans scandale, quoyque l'intention des fondateurs, qui
ne se peult altérer ny interpréter à leur poste, ayt esté
debastirunghospital.non ung couven, pour des poouvres,
et non pour des religieuses, pour toutes sortes de per-
sonnes, mais singulièrement pour les laiz, d'aultant que
les ecclésiastiques ont des lieux où Hz s'adressent en
leurs nécessitez, a quoy ayant égard, il faut considérer
que les poouvres qui se retirent là pour estre solagés en
leurs infirmités ont plus besoing d'aide corporel que de
spirituel, et que pour le service il est plus expédient se
 servir de filles libres de reigle monastique et d'une vie
 active que de religieuses continuellement aux prières et
 aux contemplations (1), etc. »
    Les remontrances des recteurs furent écoutées. Au-
jourd'hui encore, les saintes filles qui desservent les
 grands hôpitaux de Lyon n'appartiennent à aucun ordre
 religieux. Liées seulement par les vœux simples d'humi-
 lité, de soumission et de chasteté (2), elles forment entre
 elles une communauté de sœurs hospitalières sous la
 direction d'un aumônier, leur maître spirituel. Au tem-
 porel, elles dépendent immédiatement et exclusivement
 de la Commission administrative des hospices, qui, de
 même que l'archevêché, ne les a jamais considérées
 comme religieuses. Des Frères, engetgés par des liens
 semblables aux leurs, les assistent dans le service inté-




   (1) Arch. municip., BB. 124, f 273,
   (2) Voici la formule que prononcent les Sœurs et les Frères : « Me
confiant en la bonté et en Ja miséricorde de mon Dieu, j'embrasse la
croix de Jésus-Christ, me consacrant à lui par la pauvreté, la chasteté
et l'obéissance, que je promets d'observer toute ma vie. »