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36 FAMILLES CHEVALERESQUES mentles nomsdenos familles chevaleresques les plus illustres : les Lavieu, les Marchampt, les d'Urfé (l),les Arrici, les sires de Montagny, d'Oingt et de Jarez et plusieurs autres, dont le nom apparaît à chaque page de nos annales au moyen-âge. C'est dire, comme nous l'avons reconnu nous-môme, au commencement de ce travail, combien cette liste est incom- plète. Mais, si incomplète qu'elle soit, nous la publions au moins comme un cadre, que l'étude des documents inédits de nos archives permettra de remplir chaque jour. Nous la publions aussi avec l'espoir que, dans chaque pro- vince, il ss trouvera quelque historien désireux de faire revi- vre les souvenirs glorieux de nos guerriers d'outre-mer, et de revendiquer ainsi pour chacune de nos anciennes familles chevaleresques, la part d'honneur qui lui revient dans cette grande épopée du moyen-âge (2). Faire revivre ces souvenirs, cen'estpoint, en effet, rappeler seulement une gloire vaine et lointaine. Non, si l'Asie, recon- , quise sur les Sarrasins, ne demeura que passagèrement aux mains des chrétiens, n'oublions pas que l'invasion musulmane s'arrêta le jour où les soldats de Godefroy de Bouillon et de Raymond de Saint-Gilles mirent le pied sur la terre sainte de la Palestine. N'oublions pas aussi, que si la France a gardé, jusqu'à nos jours, quelque prépondérance sur les affaires de l'Orient, elle l'a due surtout au souvenir de la bra- voure et des exploits éclatants des obscurs soldats des croi- sades. C'est à ce souvenir qu'il faut rapporter aussi la sympa- ()) Une ancienne tradition, reproduite par André Ducliesne, fait figurer, il est vrai, au siège d'Antioche, en 1098, unWlphe, dit le Kol'uste, qui serait l'un des premiers auteurs connus de l'illustre maison d'Urfé. Mais ce n'est là qu'un souvenir légendaire, qu'il est permis seulement de rappeler, sans pouvoir l'élever a la hauteur d'un fait historique. (A. Duchesne, Hisl. des rois, ducs ei comtes de Bourgogne, cbap. 34.— Aug. Bernard, Les d'Urfé, p. 12. — Origine de la maison d'Urfé, p. 2. — Norbert Bonafous, Eludes sur ÃAstrée et Honoré d'Urfé, p. 2.) (2) M le baron de Rostaing, conservateur de la Diana à Monlbrison, est enlré le pre- mier dans cette Toie, en publiant, en 1S72, dans la Revue du lyonnais, la liste des familles tes croisades du déparlement de l'Ain.