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                        NOTRE-DAME-DE-LYON                         309

des plus jeunes et les reduyra au dit liospital, et des
autres les faire servir et tâcher de leur trouver mais-
tre (1) ».
   Ces jeunes éléments introduits dans la communauté
occasionnèrent, en 1520, quelques désordres auxquels
les administrateurs, tuteurs prévoyants et sévères, s'em-
pressèrent de remédier en prescrivant au voyer de la
ville, Edouard Grand, d'exhausser « le mur au coing sur le
Rosne, faisant closture sur le cimetière » pour empêcher
« que les gens et mesmement certains vagabonds pas-
sent sur le dit mur et viennent du costé des filles repen-
ties (2) », et en faisant faire une prison pour celles « qui
l'auraient méritée (3) ». Ces mesures produisirent un
effet salutaire, car, désormais, à part la faiblesse de la




divin service la chapelle d'icelluy hospilal et ministrent les sacremens
de l'Eglise tant es povres quefillesrepenties ; item vingt-cinq enfanz
trouvez, qui sont nourriz audit hospital et des biens et aulmosnes
d'icelluy; pareillement cinq servantes pour survenir es affaires
d'icelluy. Et pour ce que au moyen du prescheur courdellier venu
d'Italie, nommé frère Thomas, qui a presché et presche es Courdel-
liers. plusieursfillespublicques se sont retirées jusques au nombre de
vingt-cinq et plus, qu'il conviendroit retirer en quelque lieu pour non
leur donner occasion de plus pécher, néanmoingtz pour ce que ledit
hospital est fort chargé, tant de povres mallades que filles'repenties,
a esté ordonné mander à demain bon nombre de messrs les nota-
bles pour avoir sur ce leur advis si l'on devra retirer lesdites filles
nouvellement repenties audit hospital ou non, et que l'en devra faire. »
(Ibid., f»41,etBB. 37, f 4.)
  (1) Ibid., BB 36, f° 43, et BB. 37, f> 5.
  (2) Ibid., BB. 39, f" 41-
  (3) « 16 octobre 1520. — A esté ordonné... acoustrer la chambre
où estoit la recluse pour faire prison à l'hospital du pont du Rosne
pour y mectre les repenties quant l'auront mérité » (Ibid., BB. f° 67.)