page suivante »
NOTBE-DAME-DK-LY0N 507 donnez pour nourrir les povres et non les divertir en autres usages, ainsi que si lesdites repenties estoient professes elles chargeroient l'ospital et conviendroit qu'elles feussent nourries des premiers deniers, et leur seroit donné occasion de non si bien servir les povres et malades comme elles ont fait et font, et par plusieurs autres considérations eues entre eulx, ont résolu et or- donné ne les permectre faire professes, car aussi il pourroit estre que Mons r de Lyon ou ses officiers à l'ad- venir en vouldroient prendre l'auctorité et les y mectre, et par ainsi qu'on continuera ce qui a esté par cy-devant, et neanmoingtz a esté déclaré audit M* Jaques Baron- deau, procureur de mesdits sieurs recteurs du dit hos- pital qu'il ne veuille mectre ne recevoir aucunes filles audit hospital ne quelzconques officiers sans le consen- tement de mesdits sieurs les conseillers recteurs. Tou- tes foys, en faveur de Mons r l'evesque suffragant, mes dits sieurs ont permys y recevoir deux filles repenties dont il a fait requeste. Et a esté ordonné que doresna- vant l'on ne croîtra point le nombre qui est de présent, qui est de vingt, comprins les deux à recevoir (1). » Au mois de décembre 1516, un autre prédicateur élo- quent, cordelier aussi, le frère Thomas, venu d'Italie, ramena, en quelques jours, du vice k l'intention de la vertu, plus de vingt-cinq autres de ces malheureuses filles de joie. François Fortune, gardien du couvent de Saint-Bonaventure, fit appel au consulat « pour avoir quelques aulmosnes pour les retirer en quelque lieu et avoir de quoy les nourrir (2) ». Les conseillers se trans- (1) Ibid.,BB. 33, P 184. (2) « Du jeudi 19 décembre 1516— Frère François Fortune, gar-