Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                       BIBLIOGRAPHIE.                    449
  un motif d'y renoncer. Si la raison ne remporte pas la
 victoire, on fera bien d'employer l'arme du ridicule. On ne
  peut pas se faire une idée de la bêtise des belles dames,
 chargées de l'éducation de leurs enfants, et lesquelles
 sont en effet très-dévotes, mais qui s'égarent dans les
 sentiers du beau monde, et croient sottement que le culte
 de l'élégance est celui de l'élévation dans les idées. J'ai
 entendu parler et j'ai même été témoin de choses incroya-
 bles pour tout homme ou femme d'esprit. On ne saurait
 trop combattre ces aberrations matérialistes, qui condui-
 sent inévitablement à l'immoralité. Il ne faut pas baisser
 la tête devant le mépris que le beau monde professe pour
 la vraie morale, et je désirerais que ces paroles de
 M. l'abbé Desgeorge fussent comprises dans le beau
 monde : « Tandis que les esprits légers et les cœurs faciles
 « se laissent séduire par les éloges que le monde se donne
 « à lui-même, l'homme sage, la femme vraiment chré-
 « tienne, n'éprouvent pour lui que de l'éloignement et du
 « dégoût. « (P. 121.)
   Rien n'est plus vrai, et j'avoue que c'est une des satis-
 factions de ma vieillesse de me rappeler que telles ont été
 mes idées, même dans ma jeunesse, et que j'ai su mépri-
 ser une multitude de dédains dont j'ai été l'objet.
   « Saint François de Sales dit dans son naïf langage :
 « Notre Seigneur, Notre Dame, les anges et les saints vous
 « ont vus au bal; ah! que vous leur avez fait grande
 « pitié, voyant votre cœur amusé à une si grande niai-
« série, à cette jadaise!                    -
   « Ainsi parlait le saint évêque de Genève ; mais qu'eût-
« il dit s'il eût eu sous les yeux le douloureux spectacle
« qu'offrent de nos jours tant de danses et de bals, oùTon
« étale un luxe et une licence, qui rappellent les voluptés
« payennes? » (P. 153.)
   Je souhaite que nos dames ultra-dévotes et mondaines
lisent le livre dont je donne l'analyse; mais malheureuse-
ment elles sont tellement affaissées sous le joug de la