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380 NOTRE-DAME-DE-LYON pensable à son achèvement, achèvement toujours à l'état de projet et que les circonstances forçaient toujours d'ajourner. Le dimanche, 19 juillet 1500, une pile et deux arches furent encore renversées par la violence des eaux. Le Consulat, réuni d'urgence prescrivit les mesures sui- vantes : « Pour éviter aux inconvéniens, fault faire fermer la porte da pont du Rosne ; faire une barre du costé du pont de bois, affln que les venans ne puissent avoir incon- vénient ; mectre un homme au pied du pont pour con- duire les postes et chevaulcheurs du roy sur le port; faire une treille en Rue Neufve et deux petiz pons de là le Rosne aux petiz ruisseaux allant du pont droit sur le port de Rue-Neufve (1). » Le roi Louis XII était alors, avec sa cour, à Lyon, qu'il quitta deux jours après, c'est-à -dire le 21 juillet (2). Le 30 juillet 1500, le consulat chargea Martin de Gui- gonne et Lucas Cochin, charpentiers, de couvrir le vide des deux arches par une passerelle (3) qui fut refaite en 1503 (4). Louis XII, pour aider la ville à remédier à (1) Arch. municipales, BB., 26, P 228. (2) Ibid. f. 231. (3) Ibid. f. 246. (4) « 5 octobre 1503. — Messieurs les conseillers ont baillé charge à maistres Martin de Guigonne, Jehan de Salles et Nycod Cabe, char- pentiers et citoyens de ladite ville, de faire le pont de boys néces- saire bon, fort et soufiisant selon le portraict qu'ilz ont exhibé pré- sentement pour servir à faire bon et souffîsant passaige à pié et à cheval sur l'arche rompue derrière au pont du Rosne, lequel pont feront à la plus grant diligence et le plus seurement que faire pour- ront, et messieurs leur fourniront toutes les matières. » (Arch. muni-