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                   NOTRE-DAM E-DE-LYON                 30b

Certaines parties des dotations des églises et des mo-
nastères étaient jadis considérées comme les biens des
pauvres dont le clergé avait la régie. Lorsqu'une église
était riche, en outre de l'aumône personnelle, on établis-
sait d'avance, et cela par convenance d'ordre, le budget
annuel des pauvres, en affectant spécialement le produit
de quelques terres, le montant de quelques services, au
soulagement de leur misère. A Lyon, dans la cathédrale,
le produit des terres désignées ne formait qu'un article
de ce budget, lequel budget était grossi accidentellement
par d'autres articles, par des legs spéciaux et surtout
par une cotisation réglée par les statuts et que devait
fournir chacun des chanoines en la prélevant sur le
revenu de son obédience, c'est-à-dire sur les biens-fonds
appartenant à l'église dont il avait lajouissance. L'ensem-
ble de ces articles budgétaires porta s d'abord le nom
d''Aumône ou à.'Aumône ordinaire, puis celui de Petite
Aumône, par opposition à une autre institution de même
nature, appelée la Grande Aumône et dont voici l'origine.
   En 1123, à la suite d'une grande famine qui décima les
pauvres malgré les efforts charitables du clergé et du
peuple de Lyon, l'archevêque Humbaud et son chapitre
décidèrentcapitulairementque désormais et enprévoyance
d'une pareille calamité, tout chanoine jouissant des
revenus d'une obédience verserait entre les mains d'un
aumônier spécial, autant de mesures de seigles appelées
mornantets, qu'il serait tenu de pourvoir de jours, à
raison de son obédience, aux besoins du réfectoire com-
mun * que l'aumônier désigné ne pO'urrait, sous aucun
      ,
prétexte, rierï distraire de cette aumône, qui devait res-
 ter exclusivement réservée pour subvenir à la nourriture
des malheureux en temps de famine. Tous les chanoines

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