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i 294 LES COLINETTES remplaça par une caserne, qui existait déjà le 18 fructidor an IV (29 août 1796). Les Colinettes avaient fait cons- truire ce bâtiment de 1761 à 1766, et, par conséquent, elles en jouirent à peine une trentaine d'années. Je trouve, à la date du 8 fructidor an V (25 août 1797)» la vente au citoyen Pierre-Jacques Villermoz, médecin à Lyon, rue des Forces, d'un terrain formant l'emplacement de la ci-devant chapelle de Saint-Sébastien, déjà entière- ment démolie, située au sommet de la montée du même nom. Ce terrain, d'une bicherée et demie, était confiné) à l'orient, par le clos des Colinettes, un mur entre deux; au midi, par la montée Saint-Sébastien, et à l'occident par la porte des Bernardines (1). Tout Je domaine des Coli- nettes, de trente bicherées de contenu, fut vendu au susdit docteur Villermoz, le 25 floréal an IV, (25 août 1796), au prix de 41,817 livres. Je ferai remarquer que la plantation d'arbres, sur la ter- rasse et le pavillon à l'angle de la montée Saint-Sébastien et de la rue des Fantasques, datent seulement de quelques années. Avant la construction des maisons sur cette balme de la Croix-Rousse, il existait un clos immense, divisé transversalement par une grande allée d'arbres, qui s'éten- dait de la montée Saint-Sébastien à celle du Boulevard. L'aspect général était fort agréable; mais il faut avouer que les constructions de maisons dans un quartier bien sain et bien aéré a été un véritable progrès hygiénique pour la classe ouvrière, qui y a établi ses ateliers. Paul SAINT-OLIVE. (1) On peut parfaitement se rendre compte de cet emplacement en consultant le plan de Se'raucourt, 1741, et celui de Joubert, de la seconde moitié du siècle dernier.