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                        LES COLINETTES                     293
  « s'enfermait; caries cellules devaient toujours être jointes
  « à quelque monastère. Après la permission du prélat, on
 « les éprouvait un an dans un monastère d'où pendant ce
 « temps ils ne sortaient point ; puis ils faisaient leur vœu
 « de stabilité dans l'église, devant l'évêque qui, après que
 « le reclus était rentré dans sa cellule, mettait son sceau
 « sur la porte. La cellule devait être petite et exactement
 « fermée ; le reclus devait avoir dedans tout ce qui était
 « nécessaire, même, s'il était prêtre, un oratoire consacré
 « par l'évêque, avec une fenêtre qui donnait sur l'église,
 « par où il pût donner ses offrandes pour la messe, enten-
 « dre chanter, chanter lui-même avec la communauté, et
 « répondre à ceux qui lui parleraient. Cette fenêtre devait
 « avoir des rideaux dehors et dedans, afin que le reclus
 « ne puisse voir ni être vu. Il pouvait avoir au dedans de
« la réclusion un petit jardin pour prendre l'air et planter
 « des herbes. » [Dictionnaire de Trévoux.)
   L'Almanach de Lyon de 1750 donne les détails suivants :
   « Saint-Sébastien est une petite chapelle ' située au
« sommet de la montagne de Saint-Sébastien, qui en a
« pris le nom. Elle est sur la paroisse de Saint-Pierre, elle
« avait autrefois le titre de prieuré, et dépendait de l'ab-
« baye d'Ainay. Le chapitre en était le conservateur et il
« en faisait un titre dans son église. M. Jean de Séverac,
« un des chanoines, a été le dernier titulaire de ce prieuré;
« il en avait pris possession en 1665 et le posséda jusqu'en
« 1669, qu'il fut réuni, de son consentement, de celui de
« M. de Vaubecourt, pour lors abbé d'Ainay, et du cha-
« pitre, à la communauté des religieuses de Sainte-
« Elisabeth, appelées des Colinettes. »
   Je fais cette citation, qui confirme les détails histori-
ques inclus dans le manuscrit de la susdite religieuse
relatif à la donation de la chapelle de Saint-Sébastien aux
Colinettes, et je vais maintenant conduire ces religieuses
devant les actes de vente des biens nationaux; lesquels
firent disparaître entièrement leur congrégation et la