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262                                  POÉSIE

Je ne sais s'il eut tort, mais tout est consommé.
Aujourd'hui, je suis veuve. Un pêcheur renommé,
Ayant vu comme vous mon enfant sur la plage,
Un matin la suivit jusqu'à notre village :
« Je l'aime, me dit-il, veuillez nous fiancer. »
Ma fille demanda trois mois pour y penser.
Depuis lors il la voit, et je sais que dans l'âme
Elle n'aspire plus qu'à devenir sa femme.

                                  LE PEINTRE

C'en est assez, adieu; conservez ce portrait :
Il me serait bientôt plus cher qu'il ne faudrait.
A défaut du parfum, comme on garde le vase,
J'emporte seulement l'image de la case,
Pour me ressouvenir, sous le regard de Dieu,
Que j'aurais voulu vivre et mourir en ce_ lieu.

                                         Ludovic de VAUZELLES.


      Menton (Alpes-Maritimes), mars 1875.



                                   -»>»;*««




                LA VILLE ET LA CAMPAGNE



                                   LA VILLE

Quand vos champs labourés ont reçu la semence,
Quand la tige précoce annonce d'heureux fruits,
Vous attendez tranquille, et la moisson commence
Au milieu de la joie et des chants du pays.
Que votre sort est doux, si je songe à la brise
Qui doucement agite en caressant vos bois,