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                       NOTRE-DAME-DE-LYON                        213

entre Lyon et Vienne n'était-elle pas la principale voie,
la voie ordinaire qui mettait les deux villes en communi-
cation directe ? — C'est que très-certainement il y avait
une raison. — Cette raison doit-elle être recherchée
dans des accidents topographiques difficultueux, rampes
énormes, fondrières, etc. ? L'étude du terrain dit que
non. — Ne serait-ce pas alors tout simplement par suite
de l'absence d'un pont fixe sur le Rhône qui ne pouvait
être franchi qu'au moyen d'un bac, d'une traille, et si
on le veut encore d'un pont de bateaux ou de chevalets,
moyen fort simple, il est vrai, mais qui n'était pas tou-
jours pratiquable à raison de la largeur du fleuve, de
son impétuosité, des oscillations brusques et fréquentes
de son niveau, moyen, en somme, qui n'offrait pas toute
la sécurité, toute la stabilité qu'exigeaient les grands
chemins de l'empire?
   C'est plus que probable, et c'est ce qu'il est permis de
supposer.
   Le point de la rive droite qui correspondait par un
bac au compendiiwi de la rive gauche était, si je ne me
trompe, le point appelé dans les documents du moyen-
âge le Port du- Rhône. L'emplacement de ce port n'a
pas encore été déterminé, mais je crois qu'avec toute
probabilité on peut le fixer sur le quai de l'Hôpital, en
face du grand dôme de l'Hôtel-Dieu, et cela par ces trois
raisons : 1° que ce port était, d'après une charte d'envi-
ron l'an 1110, situé non loin de l'église Saint-Nizier (3) ;



   (3) « Placitum quod domnus Jocerannus, archipresul ac primas, et
canonici majoris ecclesie Lugdunensis fecerunt cum Adone de Riveria
pro portu Rodani haud longe ab ecclesia saneti Nieecii constituto. »
(Bibliothèque de l'Ecoledes Chartes, 4e série, t. II, p. 374.