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NOTRE-DAME-DE-LYON 203 s'ils résistaient à la critique : la mort de l'empereur Gratien, sur le pont du Rhône, et l'existence, dans le lit du fleuve, en face de la rue Sainte-Hélène, de pilotis et d'enrochements formés de blocs antiques. Je ne discuterai pas ces considérations, non parce que je les juge sans valeur, mais parce qu'elles m'engage- raient à raisonner sur des choses que je ne connais pas : rapports forcés des Allobroges et de la colonie de Lugdu- num, importance agricole et commerciale des plaines de la rive gauche, modifications survenues dans le régime du fleuve, opportunité de raccourcir, à grands' frais, de 7 à 8 milles, la distance qui séparait, par la grande voie romaine, Lyon de Vienne (1), etc., et tout cela pour arriver à démontrer que l'on pouvait communiquer, suivant les besoins, d'une rive h l'autre autrement que par un pont fixe en pierre ou en bois, les bateaux et les trailles étant de fort vieille invention. Les historiens de l'antiquité qui ont parlé de la mort de Gratien, arrivée le25 août 383, sont : Saint Jérôme, né en 331, mort en 420. Ruffin, né vers 360, mort en 410; Socrate, vivant à la fin du ive siècle. Paul Or ose, né à la fin du ive siècle. Prosper Tiro, né aussi à la fin du iv® siècle. Saint Prosper d'Aquitaine, hé en 403, mort en 466. Aurélius Victor, né vers 450, consul, puis préfet de Rome. (1) Suivant l'Itinéraire d'Antonin la distance de Lyon à Vienne par la route ordinaire était de 23 milles et de 16 par le compendium.