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198 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON simple, à peine suffisant, même après le récent agrandis- sement, pour l'habitation des Pères et des Frères. Ils espè- rent, toutefois, dans un avenir plus ou moins prochain, consacrer un local plus convenable à leur bibliothèque. Grâce à l'exquise obligeance de M. le Supérieur actuel, j'ai eu la satisfaction de visiter dernièrement toute la maison et la bibliothèque ; on s'y croit en Italie, sur l'une des sept collines de Rome ; ses terrasses superposées, ses vignes en festons, ses ombrages sous lesquels jaillissent les eaux limpides venant de la montagne dans de longs aqueducs voûtés, la vue immense dont on y jouit, tout concourt à faire croire au visiteur qu'il est transporté tout à coup dans l'une de ces belles maisons religieuses de Rome que la révolution romaine ferme maintenant au mépris de tous les traités. La bibliothèque, quoique dans un local trop étroit, est convenablement installée; tout y est en ordre; chaque ouvrag-e est à sa place dans les grandes divisions suivantes : théologie, jurisprudence, sciences et arts, histoire natu- relle, mathématiques, belles-lettres, histoire, sans parler des subdivisions dont le nombre s'élève à cent quatre- vingt-quinze. Il s'y trouve plusieurs ouvrages d'autant plus précieux qu'ils sont plus rares, et parmi eux quel- ques incunables ; mais la partie la plus riche est celle qui traite de l'histoire naturelle. La bibliothèque Pages ren- fermant surtout des ouvrages anciens, les Pères Maristes se proposent de lui donner une place à part quand leurs ressources leur permettront de consacrer une suite de salles spacieuses à une bibliothèque générale. Outre la bibliothèque Pages, ces religieux possèdent une autre bibliothèque, mais composée, en grande partie, d'ouvrages modernes. Léopold NÃEPCE. {A continuer.)