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LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON 179 Divers particuliers avaient voulu aussi contribuer à la fondation de cette maison. Pierre de Clapisson, président des trésoriers de France, et Marguerite d'TJlin, sa femme (1), firent bâtir son église. Les plus célèbres pein- tres et artistes furent chargés de sa décoration ; on y voyait des toiles d'un élève de Mutien, du vieux Palme, de Fran- çois le Blanc, de Sarrabat, des autels construits par Ferdi- nand Delamonce, des boiseries, des retables en marbre, avec des colonnes, et des tabernacles du plus grand style, que la Révolution, bien entendu, a lacérés, brûlés ou saccagés. Les PP. Jésuites rentrèrent à Lyon, seulement, en 1832. Ils y occupèrent, d'abord, une maison louée, rue du Puits- d'Ainay, n° 3 ; ils la quittèrent, le 12 août 1834, pour aller en habiter une autre dont ils avaient fait l'acquisi- tion, rue Sala, 14 (2). Jusqu'alors, il n'avaient pu penser (1) Descript. de Lyon, par André Clapasson, p. 23. Marguerite d'Ulin fonda aussi en 1615 le monastère de Sainte-Eli- sabeth, avec le concours des deux filles du baron de Vaux. Son église renfermait un retable de bois doré de très-bon goût dessiné par Jacques Stella, et plusieurs grands tableaux de ce même artiste lyon- nais. La sacristie était l'une des plus riches de la ville en argenterie et en ornements (idem, p. 17). (2) Cette rue fut ouverte par la famille Sala de Montjustin, en 1504, sur une partie du ténement du Plat qui lui appartenait; elle prit, en 1617, le nom de Sainte-Marie, à cause des religieuses de la Visitation qui vinrent y fonder leur monastère. Le Consulat lui a restitué, le 14 février 1743, son nom primitif. [Dict. des rues de Lynn, par Bré- ghot du Lut, p. 41.) La maison des Dames de la Visitation portait le nom de Sainte-Marie-de-Bellecour ; elle fut fondée par Marie Trunel, veuve de Jacques d'Auxerre, lieutenant général au bailliage de Forêt, qui fit venir d'Annecy des religieuses" du nouvel institut que saint François de Sales venait d'établir ; ces Dames furent d'abord logées