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                        LES COLINETTES                      137

  Eloy proche la Doanne, Saint-Epipoy prez du fort de Pier-
  recise, Saint-Marcel proche les Terreaux, Saint-Cosme
  dans le quartier de Saint-Pierre, Sainte-Barbe à la Fro-
  magerie et Nostre-Dame de la Saonière proche le pont-
  de-pierre. Celles qui étoient destinées pour les femmes se
  nommoient Sainte-Madelaine au Gourguillon , Sainte-
 Marguerite prez de Saint-Barthélémy, celle de Thunes prez
  des Carmes-Deschaussez, et Sainte-Hélène en Bellecour
 où saint François de Sales est décédé. Plusieurs de ces
 reclusières ont été démolies et destruites; quelques-unes
 restent encore et subsistent.
    L'ancienneté de ces reclusières est constante, mais on
 ne convient pas tout à fait sur l'époque de leur origine.
 Les uns la font remonter jusqu'au temps de [saint Eucher,
 second de ce nom et évesque de cette ville, qui vivoit au
 commencement du siècle, c'est-à-dire l'an 518. Ils préten-
 dent que ce saint évesque a esté l'instituteur de ces reclu-
 sières, et ils se fondent sur cette apparence que comme ce
 saint s'étoit fait reclus dans une caverne, sur la montagne
 appelée Montmars au bord de la Durance, dont il avait
fait murer l'entrée et d'où le clergé de Lyon le tira pour le
faire asseoir sur la chaire pontificale de cette église, il
conserva depuis beaucoup de penchant et de dévotion pour
cette sorte de vie, et dans la suite il fit bastir et construire
dans Lyon ces reclusières pour favoriser l'inclination de
ceux et de celles qui se sentiroient portés à cette retraite.
D'autres qui n'ont pas voulu recevoir cette conjecture, ni
donner à saint Eucher l'honneur de cette institution, l'at-
tribuent à quelques personnes zélées, qui ayant voulu
imiter ce saint, ou se sont enfermés eux-mêmes dans ces
reclusières qu'ils se sont faites, ou les ont fait bastir pour
d'autres.
  Le premier de ces sentiments paroît le plus vraysem-
blable, et ce qui le confirme c'est que Champier et Para-
din, les deux plus anciens historiens de Lyon, rapportent
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