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LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON 109 alors et qui devait attacher son nom aux dômes du Grand- Hôtel-Dieu de Lyon et de Sainte-Geneviève de Paris, fut chargé de l'élévation de celui des Chartreux. Il réussit dans son œuvre jusqu'au jour où une tempête des plus vio- lentes enleva et brisa toutes les charpentes de la toiture ; le dôme résista cependant à l'ouragan et Souffîot eut la satisfaction de l'achever, sans que sa solidité, long-temps douteuse, ait été menacée un seul instant. Ce grand artiste fournit aussi les dessins des décora- tions, en plâtre, de l'intérieur de l'église. Servandoni qui s'est illustré dans la construction de l'église Saint-Sulpice, à Paris, passe pour être l'auteur du splendide maître-autel aux marbres les plus rares, et de son monumental baldaquin. Bondard sculpta les deux groupes d'anges qu'on voyait entre les colonnes de ce baldaquin. Le chœur de l'église, élevé pour une nombreuse com- munauté religieuse, ne le céda en rien à la beauté du reste du monument Ses boiseries en chêne sculpté sont du meilleur goût ; elles n'ont éprouvé que quelques avaries dans quelques bas-reliefs des stalles et sur les fleurs de lis qui entraient dans sa décoration, en souvenir du nom que Henri III avait donné à la maison. Les vandales de 1793 ont oublié aussi de briser les deux statues de saint Jean-Baptiste et de saint Bruno, œuvres de Jacques Sar- rasin qui ornent encore aujourd'hui les deux côtés du chœur (1). (1) Un souvenir cher à la religion se rattache à cette église. En 1850, M- le cardinal de Bonald y réunit un concile provincial dont les actes et les décisions ont été publiés par ses ordres, dans un livre intitulé « Concilium provinciae Lugdunensis. Lugdunum, apud Pela- gaud, 1851. D Parmi les nombreux décrets du Concile, nous avons lu