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102 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON dans son testament il a légué à la maison des Chartreux, tous les livres qui ne se trouvaient pas déjà dans la leur. Puis le Grand-Séminaire en a eu sa part. Ses parents eu- rent quelques volumes. Enfin le reste fut vendu à M. Au- guste Brun, libraire à Lyon. Jusqu'à présent, je n'ai parlé que des bibliothèques particulières, qui se sont formées à Lyon, successivement, depuis le commencement de ce siècle, mais que des exi- gences de fortune ou de famille ont dû faire disperser ensuite. J'en ai cité beaucoup, et j'en ai omis aussi un grand nombre, à cause de la place restreinte dont je puis disposer dans cette Revue, et parce que je n'ai pu, non plus, les connaître toutes. J'arrive maintenant à la série de celles qui subsistent encore et que, malheureu- sement peut-être, un jour, le commissaire-prise ur jettera à tous les vents... comme il eu a dispersé déjà tant d'au- tres et de si belles, depuis soixante-quinze ans. L'étranger viendra encore en prendre sa bonne part, et que nous restera-t-il de tant de trésors ? Je commencerai par les bibliothèques de nos maisons religieuses actuelles, dont quelques-unes sont déjà très- belles, quoique de fondation relativement récente. Je n'ai pas besoin, non plus, de dire de quelle utilité elles sont pour le savant, pour l'homme d'étude, pour .lequel elles s'ou- vrent avec un si gracieux empressement, ni le soin jaloux qu'on prend d'augmenter sans cesse leurs richesses. L'une d'elles cependant a déjà sombré dans le naufrage du 4 septembre 1870, alors que, pour satisfaire tant de tristes rancunes, on a osé porter une main sacrilège sur tant de nos communautés religieuses, en violation des