page suivante »
82 LE SALON Je dois citer en outre deux bons tableaux de M. Perra- chon : un grand bassin plein de roses et de glaïeuls, posé sur un tapis de velours cramoisi à crépines d'or, et des roses sur un plateau de cuivre repoussé ; les Fleurs d'automne, de M. Perrin : pommes et raisins, des fleurs autour, au fond, le paysage entrevu; un petit tableau de M. Thollot et deux tout petits tableaux de M. Roy. # Je n'ai trouvé que trois portraits dus aux pinceaux d'ar- tistes Lyonnais : Le portrait du général Halna duFrétay, par M. Jacquand; est très-vivant. Le général est appuyé contre un terrasse- ment. Au fond l'on aperçoit une ville embrasée. Le portrait de Mme ***, par M. Janmot, et celui de M. B..., par M. Reverchon, sont bien, mais le premier est un peu sombre. Sculpture. M. Degeorge a obtenu cette année une première médaille et elle a bien été méritée. La statue de M. Degeorge, Jri$~ tote enfant, est sans contredit une des meilleures, sinon la meilleure du salon. Elégante et sévère à la fois, elle annonce chez son auteur un talent de statuaire hors ligne et l'intelli- gence des sujets qu'il traite, qualité qui devient de plus en plus rare parmi ses confrères. Le futur philosophe est assis; sur ses genoux un livre ouvert; a sa gauche une capsa. Tout cela soigné, achevé. Le marbre vit et pense. M, Degeorge est un grand artiste. M. Courtet a exposé deux bons bustes en marbre et une statue en bronze, tiers de nature : la Fortune sur sa roue