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70 LE SALON l'aïeul couché dans une barque, de la mère qui soutient un enfant essayant ses premiers pas sur la grève et jouant avec un coquillage, et du père qui accroche ses filets à un arbre dépouillé. Au fond la mer. Ce tableau très - acade'mique est peu varié de tons. La tête du vieillard.est fort belle. La mort de la Vierge, par M. Jacquand. La Vierge est couchée et semble dormir. Au-dessus de sa tête parait une couronne lumineuse. Un groupe de disciples entoure le lit dans une attitude recueillie. Le sentiment religieux qui devait dominer dans une pareille œuvre est bien rendu. Le coloris est riche et harmonieux. Je n'en dirai pas autant du tableau de M. Janmot. La Vierge el Venfanl Jésus entourés d'anges. En haut parait le Père Eternel ; en bas sont réunis des saints et des saintes. Cette toile a de grandes qualités, mais laisse a désirer sous le rapport de la couleur. Même reproche a faire au Rêve du Dante, dont la com- position serait bonne si l'on pouvait se rendre compte de la manière dont posent a terre les personnages qui y figurent. Le tableau de M. Biard, le Vengeur, au moment où l'hé- roïque équipage se laisse couler bas plutôt que de se rendre aux Anglais, est digne du sujet et très-dramatique. L'artiste a su éviter la confusion et donner à ses nombreux person- nages une grande variété d'attitudes. Peut-être quelques- uns d'entre eux ont-ils des allures un peu théâtrales et des gestes peu naturels. David et Bethsabêe, par M. Courajot, est une grande toile divisée en deux parties. Dans l'une est David et dans l'autre Bethsabêe. Mais, en les voyant, on se demande comment le roi David a pu devenir amoureux d'une femme aussi laide et vice versa. * * # M. James Bertrand est un des artistes lyonnais les plus