Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                  DES DAMES DE SAINT-PIERRE                      65

traies, « un grand pavillon frangé, porté et retroussé
par cinq génies » tenant un écriteau.avec ces mots : Hic
est filius meus, etc., et des pièces rompues des armes et
chiffres de l'abbesse, et, au-dessus des trois fenêtres,
quatre génies soutenant un écusson aux armes de l'ab-
besse, une crosse et son chiffre entrelacé.
   Ces armoiries se trouvèrent ainsi répétées deux fois en
sculpture de pierre ou de stuc, puisqu'elles figuraient
déjà à la clef du premier arc doubleau, le deuxième arc
doubleau ayant été réservé aux armes de France (1).
M. l'architecte en chef a eu l'excellente idée de faire
peindre et dorer les deux derniers écussons, qui forment
ainsi une note brillante qui relie entre eux les trois en-
cadrements circulaires de la voûte.
   Guillaume reçut pour cette adjonction, ainsi que pour
la sculpture en feuillage des quatorze clefs d'arcs de fenê-
tres ou de niches, la somme de sept cents livres.
   Le solde de ses travaux, s'élevant ainsi à cinq mille
livres, lui fut compté le 16 mars 1686, date qui nous en
indique l'achèvement probable, en présence de divers
témoins parmi lesquels figure un Pierre Isnard, aussi
sculpteur à Lyon. Il est question dans l'acte d'un troi-
sième prix fait montant à 80 livres passé, est-il dit, sur
le livre de compte de l'abbesse, sans qu'on en explique le
détail. C'était probablement une indemnité gracieuse,
témoignage de la satisfaction unanime du monastère.
   En effet, on n'avait pas dû voir encore dans la ville
cinquante personnages ainsi groupés ensemble, et en
sculpture !

  (1) Ces armoiries sont restées jusqu'à ce jour masquées par de lour-
des rosaces dont on les avait recouvertes, sans doute par prudence,
lors de l'affectation de la salle à la tenue de la bourse.
                                                           5