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60 . LE RÉFECTOfRE rompit et fît redouter un mouvement dans le mur de façade. Le serrurier qui fut l'auteur de cet accident dut supporter les frais de construction de cet appendice dis- gracieux et construit à la hâte. Cette circonstance explique pourquoi il n'existe pas de contrefort symétrique à l'autre arc doubleau. L'abbesse, Antoinette d'Albert de Chaulnes, confia les tiavaux de statuaire en stuc à Simon Guillaume, artiste qui venait d'exécuter, de concert avec Nicolas Bidau, une décoration dans le même genre pour le grand esca- lier sur les dessins de Blanchet. Le premier traité est du 9 août 1684; il en fut passé un autre le 27 juillet de l'année suivante (1). Nous n'hésitons pas à admettre que ce sculpteur modifia dans une certaine mesure un projet de décoration fourni par Blanchet. Dans l'esprit de ce dernier, il devait y avoir de la peinture et non de la sculpture dans les encadrements faisant symétrie avec les fenêtres. Blanchet, qui ne mou- rut qu'en 1689, était-il déjà trop âgé pour s'occuper de la surveillance de ces ouvrages, ou bien avait-il perdu la confiance de l'abbesse ? Nous ne pouvons préciser : nous savons cependant qu'il signait encore une quittance de 1650 livres, le 28 juin 1683, pour les cinq tableaux du retable de l'église de Saint-Pierre (2), et que, dans le mois de décembre 1686, il envoya à la cour des aides à Montpellier un projet de tableau pour la grande salle d'audience (3) ; ce qui démontre qu'il dessinait encore. (1) Registres des actes du notaire de l'abbaye, de Rougeault, aux archives du département du Rhône, H 4131 folios 197 à 200 verso, et II 4158 folios 143 à 145. (2) Id. ib. H 4180. (3) Archives de l'art français, III, p. 123.