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DES DABES DE SAINT-PIERRE 39 voûtes d'arêtes dont celui du milieu, presque carré, est plus important que les autres. Sept fenêtres cintrées l'éclairent sur la cour posté- rieure du monastère. Blanchet a créé un parti décoratif qui ne manque pas d'originalité, quoiqu'il soit compris plutôt en peintre qu'en architecte. Il a placé à chaque retombée des arcs doubleaux séparant les compartiments des voûtes un groupe de trois figures, et une niche dans les trumeaux des fenêtres, qui éclairent par couple de deux les com- partiments ^extrêmes ; ce motif se répète sur la face opposée. Enfin les sept fenêtres sont répétées sur le côté pa- rallèle par autant d'encadrements symétriques que l'on ne saurait considérer comme de véritables niches, mais plutôt comme de grands cadres destinés à entourer une décoration quelconque. Un soubassement en noyer richement mouluré règne autour du vaisseau sur ses quatre côtés et les grands demi^cercles qui sont dessinés dans les faces extrêmes par la courbure de la voûte sont décorés par d'immenses peintures à l'huile sur panneaux. La croisée de chacune des arêtes de la voûte est rac- cordée par une grande lunette , circulaire ou ovale, entourée d'une large moulure et légèrement curviligne, laquelle renferme également des peintures à l'huile. On ne saurait rien imaginer de plus simple et de plus monumental. Le gros contrefort, que l'on remarque contre le mur du réfectoire dans la cour du côté de l'église de Saint- Pierre, a été construit en 1687 par suite de la mauvaise qualité du fer d'an chaînage, placé au droit d'un arc doubleau dans le but d'en retenir la poussée, lequel se